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que son sang refluerait plus jeune, plus rouge dans les pampres luisants, que toutes ses forces vives renaîtraient dans la grande nature. Son haleine deviendrait l’arome exquis des grappes mûres, ses cheveux, les filaments légers qui se tordent au milieu des feuilles nouvelles. Cela le faisait rêver profondément chaque soir, tandis qu’il soupait, et, son dernier verre lampé d’une main lente, il s’arrêtait à contempler les constellations épanouies dans le noir comme des fleurs d’or.