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Puis, comme prise d’une résolution soudaine, elle se dévêtit hâtivement derrière un arbre. Un à un, ses vêtements et ses linges glissèrent le long de son corps et, splendidement belle dans sa nudité virginale, elle se redressa alors, se cambrant en une pose triomphale de victorieuse. La lumière neigeuse l’illuminait de reflets éblouissants comme une statue de marbre. Ses cheveux dénoués ruisselaient jusqu’à sa croupe adorable. Elle n’était plus femme. Elle était la déesse souveraine qui foule sous ses pieds méprisants le troupeau prosterné des hommes.

Et, à pas lents, courbant à peine les tiges des plantes, elle s’approcha ainsi de l’idiot et le baisa très dou-