Page:Maizeroy – L’Amour qui saigne, 1882.djvu/20

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Stylite marchait à travers ces clartés d’apothéose, lorsqu’elle aperçut, de loin, un petit malingreux qui dormassait sur le dos, au milieu des herbes. Elle le reconnut aussitôt.

Bien souvent, en effet, elle l’avait rencontré sur sa route, ce pauvre déshérité que les manants chassaient à coups de pierres de leurs chaumines, et qui vaguait ainsi qu’une bête fauve dans l’épaisseur des bois ! Bien souvent elle s’était attardée à examiner à la dérobée sa longue chevelure qui lui tombait sur les yeux, ses membres souples qui se dessinaient entre les déchirures de ses mauvais haillons ! Bien souvent elle s’était sentie attirée par le sourire éternel qui décou-