Page:Maizeroy – L’Amour qui saigne, 1882.djvu/180

Cette page a été validée par deux contributeurs.

longtemps, dormir toujours, n’entendre que la voix consolante de l’eau, ne plus voir ceux qui l’avaient chassée, qui l’avaient battue, qui avaient souhaité sa mort. Et, à la tombée des étoiles, l’enfant résignée, les bras croisés sur sa poitrine maigre, fermant les yeux, se laissa glisser toute droite dans un trou.

Un pêcheur retrouva le lendemain le cadavre de l’Abandounado. Il était couvert d’écrevisses, de superbes écrevisses, tellement grosses qu’on les envoya aussitôt au préfet pour un dîner officiel !

— Assez ! assez ! cria Liline Ablette.

— Est-ce que tu appartiens maintenant aux Pompes funèbres ? demanda Max Joris.