Page:Maizeroy – L’Amour qui saigne, 1882.djvu/165

Cette page a été validée par deux contributeurs.

sait lire et signer son nom et qui ne croit pas plus aux esprits qu’à la vertu des filles, me jurait hier qu’une nuit de farandole, Reine avait été regarder les étoiles dans les blés mûrs. De belles noces, pécaïre, sans la permission du bon Dieu, si belles, si brûlées de baisers tendres que la pauvre en avait rapporté le mal d’enfant. Et crucifié dans son orgueil, brisé de douleur comme si les quatre murs de l’auberge se fussent écroulés sur lui, maître Martel, pour sauver l’honneur de la famille et cacher la faute de son héritière, avait inventé ce conte de vieille femme. Puis, sans bonjour ni bonsoir, les Boullidoux s’étaient sauvés bien loin, n’importe où, acceptant d’être pauvres, abandonnant leur