Page:Maizeroy – L’Amour qui saigne, 1882.djvu/158

Cette page a été validée par deux contributeurs.

eût dit qu’il bruissait sans trêve à ses oreilles un entraînant fredon de danse et que ses hanches robustes frissonnaient encore d’enlacements inoubliés, tant, lorsqu’elle marchait, elle avait un balancement rythmique et troublant. Dans la salle à demi obscure, où la lumière pénétrait piquetée d’innombrables mouches par la porte ouverte, elle rayonnait victorieusement et elle méritait bien son nom despotique de Reine. Elle le méritait, par son dédain triomphal, son indifférence naïve de gamine qui se raille des dévots qui plient leurs genoux devant elle, qui brament des tendresses vaines et tendent leurs mains jointes éperdûment. Reine promettait aux uns et aux autres avec son sourire heu-