Page:Maizeroy – L’Amour qui saigne, 1882.djvu/126

Cette page a été validée par deux contributeurs.

un baptême ! répétèrent railleusement les voisins.

— Un baptême ! et pourquoi, pécaïre ?

— Et donc, pour un petit Tistet. Vous ne saviez pas que l’Annyl est en mal d’enfant ?

Les Peyramale, de rudes métayers qui ne songeaient qu’à leurs semailles et à bien vendre les sacs de grains, s’étaient moqués jusque-là des médisantes calomnies qui, du matin au soir, leur bourdonnaient partout aux oreilles. Leur fille couchait auprès d’eux ; elle ne quittait pas la maison. Et, les soirs de fête, c’était la plus tôt rentrée du village.

— Je vous en souhaite une jumelle ! répondaient-ils à tous.