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Ayder-Ali-Khan, par cette paix, termina glorieusement une guerre que toute l’Inde croyoit ne devoir finir que par sa ruine.

Ayder, en quittant Madras, marcha sur Oscota & Benguelour, pour aller disposer de toute l’artillerie, ainsi que des armes & munitions, que la garnison Angloise de cette place devoit lui livrer. Lorsque le tout lui eut été remis, il dispersa ses troupes dans de bons quartiers, pour qu’elles puissent se refaire & être en état de bien servir dans la guerre qu’il devoit avoir avec les Marattes, & qu’il savoit bien devoir être inévitable.

Les Marattes croient avoir un droit légitime au cinquième du revenu d’une partie de l’Indostan, en vertu d’une donation que leur a faite Aurengzeb. Ayder, comme on l’a déjà dit, ne veut point reconnoître ce droit[1], il donne de l’argent aux Marattes, quand la nécessité de ses affaires ne lui permet pas d’en refuser ; mais il ne fait jamais avec les Marattes d’autre traité qu’une trêve pour trois ans, ne voulant pas se reconnoître redevable, ce que les Marattes

  1. Voyez la Note ; Tome premier, page 212.