dant point courage & continua de faire ses préparatifs, mais très-lentement. Son armée campoit alors aux portes de Mangalor, dans la plus grande sécurité.
Le fils d’Ayder s’étant mis en marche de Benguelour ; & marchant avec l’ardeur d’un jeune homme qui brûle du désir de combattre & d’acquérir de la gloire, arriva bientôt dans le Royaume de Canara, dont les peuples allarmés, mais pleins de confiance dans le fils de leur Souverain, couroient au-devant de lui, comme à celui qui devoit les sauver. Animé par les acclamations du peuple, le jeune Prince continue sa route pour Mangalor, se faisant suivre par toutes les troupes qu’il trouvoit sur son passage & qui arrivoient de tous côtés. Sa marche fut si prompte, & la fidélité des Canarins fut si grande, qu’il arriva à la vue du camp des Anglois, sans qu’ils eussent reçu aucun avis, ensorte que le Prince paroissant & s’appercevant du tumulte & de la frayeur que causa son apparition à toute l’armée, sans prendre aucun repos, il s’avance, culbute les gardes, attaque l’armée,