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alors quêter, pour ainsi dire, chez les autres Puissances, perdant de plus en plus le crédit & la considération que lui donnent ses superbes titres.

Morarao, Prince Maratte, possesseur d’un petit pays en-delà de Sçirra, joignit l’armée Angloise, ayant avec lui à-peu-près deux mille cinq cens Cavaliers & environ trois mille fantassins, le tout en assez mauvais ordre ; mais les Anglois cherchoient de toutes parts des secours de toute espèce.

Le Général Schmidt, qui connoissoit parfaitement le pays & l’espèce de guerre qu’il seroit obligé de faire, n’ayant pu résoudre le Conseil de Madras à accepter la paix qu’offroit Ayder, étoit d’avis qu’il ne falloit pas faire des siéges, mais pousser Ayder & le presser tant qu’on pourroit ; & si on ne pouvoit le joindre, faire le siége de quelque place considérable. Il proposoit celui de Benguelour, qui est la Capitale d’un bon pays. Le Gouvernement de Madras, qui vouloit absolument conquérir sur Ayder toutes les vallées & le pays qui est en-deçà des grandes Gates, obligea le Général Schmidt à diviser son armée en deux parties,