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ce serment, on leur demanda, s’ils avoient reçu exactement leur solde, & on offrit de donner congé à ceux qui le demanderoient. On crut cette précaution suffisante ; elle l’auroit été sans les moyens que le Gouvernement Anglois de Madras employa pour en empêcher l’effet.

L’Émissaire Anglois avoit trouvé un excellent Coadjuteur dans la personne du Chirurgien, camarade du Chevalier ; cet homme, qui ne savoit être bien qu’où il n’étoit point, étoit porté à un penchant naturel aux intrigues hasardeuses & cherchoit, à quelque prix que ce fût, à faire parler de lui[1]. Il s’offrit à tout entreprendre,

  1. Pour donner une preuve non équivoque du caractère de ce Chirurgien, on peut se rappeler qu’en 1776, il parut dans différens journaux une prétendue lettre d’un Médecin de Suède, qui annonçoit qu’un homme avoit accouché, ou étoit prêt à le faire, & on ne doit pas avoir oublié les singulières & ridicules disputes qu’occasionna ce prétendu phénomène. Eh bien ! le véritable inventeur de cette histoire est ce même Chirurgien qui, en 1766, envoya de Coilmoutour au sieur de la G., premier Conseiller de Pontichéri, l’histoire de ce monstrueux engrossement, disant qu’Ayder l’avoit