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bois au risque d’être dévoré par les tigres, & qu’il avoit fait la route à pied de Pontichéri à Ahtour.

Une réputation qu’il avoit acquise, suivant toutes les apparences, à la faveur des vertus & des talens que ses parens avoient montré dans l’Inde, prévint pour lui le Commandant des Européens d’Ayder, qui crut, en le voyant arriver, que sa bonne fortune lui envoyoit un compagnon qui partageroit ses travaux, & en conséquence, il l’accueillit de son mieux & chercha à lui rendre service. Dans les premiers jours, cet Officier parut répondre cordialement aux avances du Commandant, il étoit descendu chez Raza-Saeb qu’il connoissoit depuis long-tems, & qui n’eut aucun doute sur son compte, à cause de sa famille qui avoit été si attachée au père de ce Prince ; il se chargea de le présenter à Ayder, qui surprit tout le monde en paroissant le voir avec chagrin, ce qui étoit d’autant plus étonnant, que ce Nabab recevoit toujours avec plaisir le moindre Soldat François ; mais il étoit prévenu par Moctum son beau-frère, qui avoit vu cet Officier à la tête de la