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amis restent avec lui & se placent à sa droite & à sa gauche. Toutes les personnes qui ont les entrées, dont le nombre est très-grand, peuvent venir à cette audience, & toutes celles qui ont des affaires, peuvent faire demander la permission d’entrer par les souquedars, ou remettre leur requête qu’ils portent sur le champ à leur chef qui est toujours présent, & qui la met aux pieds du Prince, qui se la fait lire, & qui y répond sur le champ. Il n’est pas d’usage qu’on arrête le Prince lorsqu’il sort, pour lui présenter des placets, à moins que ce ne soit pour quelque cas pressé & extraordinaire, ou que ce soit quelqu’un qu’on ait empêché de faire parvenir ses placets au Prince dans les heures ordinaires d’audience, ce qui est un cas bien rare[1].

  1. En 1767, Ayder étant à Coilmoutour, & sortant sur les cinq heures du soir en grand cortège pour aller à la promenade, une vieille femme se prosterne, & crie : justice. Aussitôt Ayder fait arrêter sa voiture, & lui fait signe de s’avancer : le Prince lui demande ce qu’elle veut, elle répond : Seigneur, je n’avois qu’une fille, & Aggi-Mahmout me l’a enlevée. Ayder lui dit, Aggi-Mahmout est parti depuis un mois, d’où