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Le Général Anglois n’ayant donné à ses troupes que le tems de se reposer, partit d’Ambour, la même nuit du jour de son arrivée, & dirigea sa marche sur Vaniambari.

Ayder se doutoit si peu que les Anglois viendroient le chercher, qu’il n’avoit pas pris les précautions ordinaires de détacher en avant du côté de l’ennemi, des corps de Cavalerie & de troupes légères, & il n’y avoit que des grands Gardes de Cavalerie de l’autre côté de la rivière & à une demi lieue du camp, & deux redoutes situées à cent pas du même bord, sur une hauteur, qui servoient de postes aux Gardes d’Infanterie, ayant chacune deux pièces de canon ; ce ne fut que vers sept heures du matin que l’on fut averti de l’approche de l’ennemi par le canon des redoutes qui donna le signal d’allarme, & au même instant arrivèrent des Cavaliers qui ne laissèrent aucun doute sur cet événement.

Ce qui avoit donné lieu à Ayder de croire que l’ennemi ne passeroit pas Ambour qui étoit à sa frontière, c’est qu’il avoit fait partir pour l’armée du Général Schmidt & pour