l’armée se mit en marche & se campa en deçà & sur les bords de la rivière de Vaniambari, appuyant sa droite à cette forteresse & faisant face du côté d’Ambour.
Cette retraite d’Ayder fut le signal de sa séparation avec Nizam, qui se retira dans le pays de Carpet ou Cadapet.
Le même jour qu’Ayder prit son camp à Vaniambari, le Général Schmidt arriva à Ambour avec son armée forte de vingt-huit mille hommes, dont environ cinq mille étoient Anglois, ayant reçu du Bengale six cens Européens & six mille Cipayes très-supérieurs, par la beauté des hommes, aux Cipayes de Madras, & regardés par les Anglois comme la meilleure Infanterie de l’Inde.
qu’on eût des tapis & des manteaux de drap pour se couvrir, de sorte qu’on fut obligé d’allumer de grands feux, & de se chauffer comme à Paris dans les plus grandes gelées. Ce grand froid cessa au point du jour avant le lever du soleil, qui est ordinairement le tems le plus froid. Le tems pendant ce grand froid était très-serein ; les gens les plus âgés n’avoient jamais rien vu ni ouï dire de pareil dans ce climat : il faisoit peu ou point de vent & on ne ressentit rien de semblable la nuit suivante.