être de l’épaisseur & de la hauteur convenables, qu’après avoir perdu beaucoup de monde. On fit monter du canon sur une montagne qui dominoit le Château, mais les Anglois élevèrent, en deux jours, une espèce de boulevard sur la partie exposée au ricochet du canon de la montagne, qui le rendit absolument inutile : c’étoit la seule manière dont on pouvoit incommoder la place, à cause de la distance des deux montagnes ; & après dix-sept jours de siège, avoir usé beaucoup de poudre & de boulets, & avoir perdu beaucoup d’Européens, on étoit presque aussi avancé que le premier jour. Dans cet état des choses, on apprit que l’armée Angloise s’étoit rassemblée sous Veilour, & qu’elle se disposoit à marcher pour faire lever le siége.
Sur cette nouvelle, Ayder prit la résolution de prévenir les Anglois & de se retirer.
La redoute dont nous n’avons point parlé ayant eu toute communication coupée par l’escalade de la ville, sa garnison fut obligée de se rendre à discrétion, sans qu’on eût besoin de tirer un coup de fusil ; elle con-