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les affûts, & les renvoya à Nizam avec des attelages dont il lui fit présent, & dans la suite de cette retraite on trouva jusqu’à de la vaisselle d’argent & d’autres effets précieux abandonnés dans les chemins, appartenant à ce Prince.

Ayder, au lieu d’imiter la lâcheté de Nizam, parut en bataille à l’entrée de son camp, à la pointe du jour, avec toute son Infanterie en première ligne, & une partie de sa Cavalerie en seconde, & se fit respecter des Anglois dans cette position ; après que son artillerie & ses bagages eurent passé toutes les gorges & gagné la plaine, il se replia avec son armée, faisant lui-même l’arrière-garde avec ses Grenadiers qui ne cédèrent ce poste d’honneur à la Cavalerie, que lorsqu’on eut gagné la plaine. Les Anglois qui le suivoient toujours, n’osèrent faire aucune attaque ; ils tirèrent seulement quelques coups de canon dont il n’y eut que quatre hommes de tués, du nombre desquels fut un Maréchal de logis des Dragons

    l’on eût été glorieux de les montrer, ne fût-ce que parce qu’elles étaient ornées de fleurs de lys.