blessé ; tous les autres blessés furent emportés. Le nombre des morts dans les armées des deux Soubas n’alloit pas à quatre cens hommes. Les Anglois suivirent Ayder jusqu’à son camp ; mais sa situation, entre des montagnes, un grand étang, & deux redoutes, au milieu desquelles il eût fallu passer, les empêchèrent de songer à en faire l’attaque ; ils se contentèrent de tirer quelques coups de canon au-dessus de l’étang, dont heureusement presque aucun n’arriva dans le camp, & passèrent la nuit au bivouac, éloignés des redoutes d’une bonne portée de canon.
Ayder, arrivant dans son camp, le trouva en confusion ; la plupart des valets & autres gens de la suite de l’armée, effrayés par la fuite de Nizam & de ses troupes, s’étoient sauvés, laissant le camp tout dressé. Après avoir posté son Infanterie dans les redoutes & derrière un retranchement, & un fossé fait à la hâte, il ordonna de mettre en marche toute la grosse Artillerie & les bagages. Cet ordre trouva les plus grands obstacles à son exécution. Ayder a un talent tout particulier de choisir des camps où son armée