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rage des Indiens ; elle parut telle au Général Schmidt, qui en fit l’éloge, de même que les Officiers Européens qui les commandoient ; mais, pour tout dire, cette Infanterie étoit soutenue par soixante pièces de gros canons, pointées par d’habiles Canoniers, qui firent un grand ravage dans l’Infanterie Angloise qui étoit découverte depuis les pieds jusqu’à la tête, & d’autant plus que l’Artillerie Angloise incommodoit peu l’Infanterie d’Ayder, par la difficulté de bien pointer en plongeant. Ce désavantage de l’Artillerie compensait un peu l’avantage de la mousqueterie, qui étoit entièrement du côté des Anglois par leur position, & leur supériorité en nombre de fusils, dont ils avoient plus que le double contre les Grenadiers d’Ayder, jusqu’à ce qu’ils fussent joints par le reste de l’Infanterie.

Ayder perdit dans cette bataille neuf cens de ses Grenadiers ; perte si considérable pour ce Souverain, que c’étoient tous des hommes braves, accoutumés à la fatigue, & qui ne reculoient jamais. Le Bacsi, ou Ministre de la guerre, qui a le droit de marcher à la tête de l’Infanterie, sans la