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toute sa longueur de broussailles qui gênaient la marche des bataillons Indiens qui alloient attaquer les Anglois, qui, malgré cela, s’avancèrent jusqu’à vingt-cinq pas, & fusillièrent, essuyant le feu du canon & de la mousqueterie, sans perdre du terrein, pendant plusieurs heures, ayant donné au reste de l’Infanterie le tems d’arriver, mais non avec le même courage & le même empressement que les Grenadiers, à l’exception de huit à neuf cents Volontaires de toute sorte de Corps, ramenés par des Sergens Européens, qui attaquèrent la gauche de la ligne angloise, arrivèrent jusques sur le coteau, & prirent deux pièces de canon ; mais un Corps d’Anglois envoyé sur le champ au secours, les culbuta, & reprit ce canon un peu avant la nuit, qui fit seule cesser le feu de part & d’autre, les deux armées restant sur le champ de bataille comme pour recommencer le lendemain. Le désavantage qu’avoit l’Infanterie d’Ayder dans cette bataille, & la bonne conduite de ses Grenadiers pendant toute l’action, doit paroître surprenans, rapprochée des idées qu’on se fait en Europe du cou-