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Commandant de cette Cavalerie qui venoit lui-même lui annoncer qu’il ne trouveroit aucune opposition. Sur cette nouvelle, il

    retirés avec leur mère à Pontichéri, M. Dupleix lui donna dans la suite commission de lever une Compagnie de Cavalerie, à la solde de la France, & il devint le Commandant de la Cavalerie Indienne. M. Dupleix entretenoit ce Patane, extrêmement attaché aux François, & il n’y a rien qu’il ne fît pour leur prouver son attachement. Il a quitté le service de Nizam-Ali-Khan pour passer avec sa troupe à celui d’Ayder. Ce Nabab lui disant un jour : je m’étonne, Bahoud-Khan, que vous n’ayez que trois cents chevaux, vous qui en aviez quinze cents lorsque vous étiez au service des François. — Seigneur, lorsque M. Dupleix me disoit : Bahoud-Khan, il faudroit augmenter votre Cavalerie, il me disoit toujours : allez trouver le Trésorier, qui vous avancera l’argent dont vous avez besoin. Ces paroles tiroient sur Ayder, qui ne paye jamais que les Cavaliers & les chevaux qui ont passés la revue. Il affecta de ne point faire attention aux paroles de Bahoud-Khan, & lui dit : Vous êtes toujours si attaché aux François, cependant ils vous doivent beaucoup ; & quoiqu’on ait remis le pavillon à Pontichéri, il paroît qu’on ne songe pas à vous payer. — Sans la bienveillance & la confiance que les François ont eu en moi, je n’aurois rien du tout, puisqu’Anaverdi-Khan m’avoit tout pris. Si les François avoient besoin de moi, je suis