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au moyen de quoi il obtenoit de cette Dame de grandes sommes, soit en don, soit en prêt, lui faisant croire d’ailleurs qu’il étoit obéré à cause des sommes considérables qu’il s’étoit imposé de donner aux Marattes, & de ce qu’il lui en coûtoit pour l’alliance de Nizam, donnant aussi, peut-être à entendre à la vieille Dayva que Nand-Raja offroit de grandes sommes pour avoir le gouvernement du Royaume. Ayder, par intérêt, plutôt que par politique, s’étoit toujours fait un plaisir d’entretenir la discorde entre le beau-frère & la belle-sœur. Il en trouva encore l’occasion à la mort du Roi du Mayssour : ayant reçu des lettres de Nand-Raja qui le prioit de donner le titre de Roi au fils cadet, par préférence à l’aîné, qu’il disoit être imbécile & incapable de régner, ce qui importoit peu à Ayder sollicité en faveur de l’aîné par la Dayva. Il répondit à l’un & à l’autre, que ne pouvant se mêler d’autre chose que de la guerre des Nayres qui venoient de se révolter, il chargeait Moctum-Ali-Khan d’installer sur le trône celui des deux Princes, fils du Roi défunt, qu’il croiroit plus digne de la cou-