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tions d’Ayder, ni avec ce Nabab, ni avec aucun Officier de son armée, jusqu’après le traité entre Nizam & Ayder ; je dois cet aveu à la vérité. Cette correspondance a commencé par deux lettres ; l’une d’Ayder, & l’autre de Raza-Saeb, que ces Seigneurs chargèrent le Commandant des troupes Européennes de l’armée de faire parvenir au Gouverneur de Pontichéri. Voici la substance de ces lettres :

Ayder se plagnoit dans la sienne que les Anglois qu’il n’avoit point provoqués à la guerre & à qui au contraire il avoit accordé beaucoup de grâces, avoient projetté sa ruine & avoient, par toutes sortes d’intrigues & de manœuvres formé, contre lui une ligue avec le Souba du Decan & les Marattes ; qu’ils avoient attaqué ses places sans aucun motif que celui d’envahir le bien d’autrui ; qu’il avoit dissipé la ligue formée contre lui en s’alliant avec Nizam-Daulla pour faire la guerre aux Anglois & à Méhémet-Ali-Khan, que c’étoit la première de leur agression injuste.

S’il avoit secouru les François contre ces mêmes ennemis, & s’il n’avoit pas dépendu