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avoir avec d’autres Souverains ; ils vendaient cependant des fusils & des canons à tous les Indiens, les sept huitièmes des armes d’Ayder étoient Angloises. Ils faisoient un crime aux François d’en avoir vendu cinq cens cinquante. Leurs cruautés envers les soldats prisonniers, & la barbarie avec laquelle ils avoient détruit Pontichéri, avoient réduit la plus grande partie des François à la misère. L’état malheureux où ils se trouvoient depuis le rétablissement de la paix, força un grand nombre d’entr’eux à aller chercher à vivre chez Ayder & chez d’autres Princes. Lorsque quelques-uns de ces malheureux tomboient entre leurs mains, les cachots étoient la moindre peine qu’on leur faisoit souffrir. Pour parvenir à leurs desseins, ils employaient, comme on le verra par la suite de ces mémoires, les promesses, les menaces, & même jusqu’aux fausses écritures & signatures, pour les attirer à leur service.

Loin que le Gouvernement François ait eu aucune part à la guerre que leur a faite Ayder, il est constant qu’il n’a existé aucune correspondance relative aux opéra-