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cinq lieues de Syringpatnam ; il paroît qu’avant ce mouvement, il y avoit déjà eu des pour-parlers entr’eux & Ayder, puisqu’en deux jours, depuis leur changement de camp, la trêve fut conclue, & les Marattes, moyennant six lacs de roupies comptant, & six lacs payables dans six mois, promirent de se retirer hors du pays, & de rendre Sçirra ; mais on leur abandonnoit le reste du district de ce Gouvernement que Mirza devoit avoir en sa possession, en payant un léger tribut aux Marattes, qui conservaient la forteresse de Magheri pour le tenir en respect ; l’argent n’eut pas été plutôt compté que les Marattes levèrent leur camp & partirent, dirigeant leur route sur Sçirra.

Cette nouvelle jeta l’alarme dans le camp de Nizam, & ce Prince, plus alarmé que les autres, se trouva fort embarrassé. Ayder qui connoissoit son caractère, voulant lui en imposer, rappela l’armée qui étoit dans le Royaume de Bisnagar, fit sortir ses troupes de l’isle & les fit camper dans la plaine, sur la route de Cenapatam, ce qui ayant été annoncé à Nizam, augmenta la terreur de ce Prince qui, ouvrant les oreilles aux sug-