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un Conseil, où assistèrent les chefs des deux armées. Chacun voulant faire admettre son opinion, il ne fut pris aucune délibération, quoique le Général Schmidt eût ouvert le seul avis utile, qui étoit de séparer les deux armées, & de faire des sièges pour attirer Ayder hors de son camp. Cet avis, quoique le meilleur à suivre, ne satisfit personne, parce qu’il démontroit trop clairement qu’il falloit furieusement décompter.

Les chefs marattes étant retournés dans leur camp ; il ne se tint plus d’autres Conseils, les deux camps restèrent dans la même situation, pendant laquelle il y eut beaucoup d’allées & de venues d’un camp à l’autre. Les Marattes couroient le pays de même que différens corps d’armée de Nizam ; les rencontres étoient fréquentes avec la Cavalerie d’Ayder, qui avoit presque toujours l’avantage ; Moctum sur-tout, qui est un très habile Officier de Cavalerie, eut des avantages très-décidés. Les fourages devenaient tous les jours plus rares, & la capture des fourageurs des chevaux, des éléphans, des chameaux & des bœufs continuoit au point, qu’à Benguelour ils ne