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dit[1] : quoique la capitulation porte que vous laisserez vos armes & vos drapeaux, je vous rends vos drapeaux, comme une marque de l’estime que je porte à votre maître & une récompense due à votre valeur. » C’est ainsi que se faisoit la guerre des hommes que nous croyons barbares.

Après avoir fait connoître ce que les Indiens ont fait de louable, il seroit injuste de passer sous silence la belle action de cent Canonniers Européens de différentes nations, qui se trouvoient dans l’armée de Mirza. Ils avoient marché comme les autres au-devant des Marattes, croyant qu’il s’agissoit d’aller les combattre ; mais lorsqu’ils virent Mirza joindre son armée à celle de Madurao, indignés de la conduite de ce Gouverneur dont alors ils soupçonnoient la perfidie, ils furent trouver leur Général, auquel un

  1. Dans toutes les capitulations des places Indiennes, il n’est pas question de faire la garnison prisonnière de guerre ; mais toutes les armes, les drapeaux & les munitions appartiennent au vainqueur, & tout ce qui n’est que bagage de la troupe leur est laissé.