lées ; un grand nombre avoit des soubrevestes piquées en satin, à fleur d’or ou d’argent. Les brides des chevaux étoient enrichies de perles & de pierreries, & ornées de bouquets de plumes ; comme c’étoient des Volontaires, il y en avoit chaque jour plus ou moins. Le jour de l’arrivée à Syringpatnam{corr|. Leur|, leur}} nombre étoit de plus de six cens ; ils avoient tous des aftagueris[1] plus riches & plus brillants que les autres.
Après toute cette Noblesse venoient huit Écuyers ou Piqueurs du Nabab, montés sur de superbes chevaux, suivis de douze Palefreniers à pied, conduisant chacun en main un cheval du Nabab, magnifiquement harnaché, à la tête desquels marchoit un cheval unique, dont le Général des Marattes avoit fait présent au Nabab ; il étoit gris de souris, à crins blancs, aussi brillants que de l’argent, qui étoient fort épais & si longs, qu’ils traînoient jusqu’à terre. Ils étoient noués en touffe avec un simple
- ↑ L’aftagueri est un parasol perpendiculaire au lieu d’être horizontal, d’une étoffe riche ou brodé d’or ou d’argent, porté par des gens à pied, au bout d’un long bâton peint & doré.