muniquer ses registres ; je suis très-fondé à soupçonner que ce Bramine, dont vous devez connoître le caractère avare, est intéressé dans ce complot, de même que le Facteur & le Chancelier de la loge Portugaise ; le Bramine s’empresseroit d’instruire les Portugais, & on enverroit les registres à Goa. Si vous ne pouvez éclairer votre justice au moyen de ces registres, vous pouvez écrire à Mahé, pour savoir qui étoit ce Monsieur François qui résidoit dans ce tems à Mangalor[1] ; vous lui écrirez, & peut-être sa mémoire lui fournira les moyens de vous instruire. »
L’Officier François, après avoir entendu le récit du Père Provincial, lui dit : Soyez tranquille, mon Révérend Père, je ferai mon possible pour m’éclairer à fond de votre affaire, sans que personne puisse soupçonner ce que vous avez pu me dire.
La Dame Mequinès, inquiète de savoir le résultat de l’entretien du R. P. Provincial
- ↑ Il n’y avoit plus de Facteur françois à Mangalor, peut-être n’y en a-t-il jamais eu. Le François dont voulait parler le Père, était quelque négociant qui se trouvoit par hazard à Mangalor.