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l’argent que son mari & elle avoient pu épargner ; que ce Père étant parti pour Goa, pendant qu’elle étoit à l’armée, elle lui avoit écrit, & qu’il avoit fait réponse que tous les bijoux & l’argent qu’elle avoit mis en dépôt entre ses mains, avoient été remis au même titre, entre celles du Père Provincial, résident à Xavier-Paleam, & qu’elle devoit s’adresser à ce Père pour en avoir la restitution qu’elle demandoit. Elle ajouta qu’ayant porté cette lettre au Provincial, il lui répondit qu’elle avoit perdu l’esprit, & qu’il n’avoit jamais entendu parler de ses bijoux ni de son argent. Cette Dame remit en même tems au Bramine la lettre du Missionnaire Jésuite, venue de Goa, & un état des bijoux & de l’argent qu’elle répétoit, dont elle faisoit monter la valeur à une somme considérable. Le Bramine donna connoissance de cette affaire à Ayder, peignant des couleurs les plus noires les Jésuites, par le récit de ce qui s’étoit passé en France & en Portugal relativement à ces Pères, auxquels le Prince avoit toujours accordé sa protection, en ce qu’ils étoient exacts à remplir leurs devoirs.

Sur cette plainte, Ayder donna aussi-tôt