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ception de cette ambassade. Il fit aussi-tôt réponse à la lettre du Conseil, dont il étoit, dit-il, très-flatté, & remercioit le Gouverneur & le Conseil de l’honneur qu’on vouloit bien lui faire, en lui envoyant une Ambassade si distinguée ; il ajouta que Coilmoutour n’étant qu’un camp & un quartier militaire peu propres à recevoir les Ambassadeurs & leur rendre les honneurs qui leur étoient dus, il ne pouvoit décemment recevoir cette Ambassade que lorsqu’il seroit arrivé à Syringpatnam, ville royale, où il se proposoit de se rendre sous peu de tems ; qu’il auroit soin alors de donner avis au Gouverneur de Madras de son arrivé dans cette Capitale du Royaume de Mayssour.

Ayder connoissoit trop bien la politique des Anglois pour se laisser séduire par les honneurs pompeux dont ils prétendoient vouloir l’éblouir, & loin d’être flatté de cette Ambassade, il n’en prit que plutôt la ferme résolution de ne pas différer plus long-tems la guerre du Travancour. L’ordre étoit déjà donné à l’armée de se tenir prête à marcher, lorsqu’un événement imprévu lui apprit qu’il avoit plus d’ennemis