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cilité de l’Officier François & lui dirent qu’ils ne pouvoient consentir à être ainsi passé en revue, avec d’autant plus de raison, que Chamrao, l’Envoyé d’Ayder, avoit visité les chevaux & les avoit trouvés bons ; qu’ils ne les avoient point changés, & que c’étoit à sa demande qu’on étoit resté si long-tems en route, afin de ne point arriver à Coilmoutour, pendant l’absence du Nabab, étant informé que les fourages y étoient fort rares. Ceci pouvoit être vrai, & paroissoit très-vraisemblable. Ces Officiers Marattes ayant toujours persisté dans leur sentiment, soutinrent fermement que les propositions qu’on leur faisoit n’étoient point raisonnables, qu’ils ne pouvoient les accepter, ni rabattre de leurs prétentions, sans le consentement de tous les chefs dont il seroit fait une assemblée. La nuit approchant, ils s’en retournèrent très-mécontents de leur visite & de la résolution d’Ayder.

L’Officier François, pour ne point se rendre suspect aux Marattes, s’il eût porté trop d’attention à observer la situation de