de sabres & de boucliers ; ils s’étoient mis volontairement sous le commandement de l’Officier françois qui commandoit les Européens, & ils lui avoient promis de le suivre partout où il voudroit les mener.
La Cavalerie, qui ne pouvoit être utile qu’après qu’on auroit forcé le retranchement, étoit en bataille, formant une seconde ligne en-delà de cette réserve. Suivant l’ordre donné, l’Officier portugais attaqua le village retranché avec ses quatre mille Cypaies, il les conduisit bravement jusqu’au bord du fossé, mais sans avancer davantage, il se contentoit de faire tirer sa troupe comme on le feroit à l’exercice. Ces malheureux Cypaies découverts depuis la pointe des pieds, étoient tués impunément par leurs ennemis, qui tiroient à travers des meurtrières ou derrière des haies. Cette fusillade qui duroit depuis plus de deux heures impatientoit furieusement Ayder qui, recevant à tout moment des nouvelles de cette attaque, apprenoit avec le plus grand chagrin, la perte inutile de ses plus braves soldats. L’Officier françois, Commandant des Européens, qui, nouvellement arrivé