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vaches, des bœufs, des poules, du riz & toutes les provisions qu’on peut désirer dans un pays fertile, les fuyards ayant tout abandonné sans oser se charger de rien de ce qui eût pu ralentir leur fuite.

Ayder fit séjourner son armée auprès de ces comptoirs, & il envoya de-là offrir la paix au Samorin & aux autres Princes, à des conditions raisonnables. Le Samorin qui étoit vieux, resta tranquille dans son palais & dit qu’il attendoit son vainqueur & se remettoit à sa discrétion.

Cette halte de l’armée, l’envoi de plusieurs Bramines, & sur-tout la tranquillité du Samorin, rassurèrent les habitans cultivateurs & les artisans, qui retournèrent pour la plupart dans leurs maisons, à quoi contribuèrent beaucoup les Mapelets qui n’en vouloient qu’aux Nayres ; mais ceux-ci continuèrent à se tenir cachés dans les bois & sur les montagnes, où ils ne cessoient de faire la petite guerre avec les Mapelets.

Ayder s’étant mis en marche pour Calicut, ne trouva d’autre résistance dans sa route, que dans une grande pagode fortifiée & élevée sur une montagne, où un Prince,