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et la Bergère des Alpes, et longeant sur la gauche du côté de la fenêtre, on découvre mon bureau : c’est le premier objet et le plus apparent qui se présente aux regards du voyageur, en suivant la route que je viens d’indiquer.

Il est surmonté de quelques tablettes servant de bibliothèque ; — le tout est couronné par un buste qui termine la pyramide, et c’est l’objet qui contribue le plus à l’embellissement du pays.

En tirant le premier tiroir à droite, on trouve une écritoire, du papier de toute espèce, des plumes toutes taillées, de la cire à cacheter. — Tout cela donnerait l’envie d’écrire à l’être le plus indolent. — Je suis sûr, ma chère Jenny, que si tu venais à ouvrir ce tiroir par hasard, tu répondrais à la lettre que je t’écrivis l’an passé. — Dans le tiroir correspondant gisent, confusément entassés, les matériaux de l’histoire attendrissante de la prisonnière de Pignerol, que vous lirez bientôt, mes chers amis[1].

Entre ces deux tiroirs est un enfoncement où je jette les lettres à mesure que je les reçois : on trouve là toutes celles que j’ai reçues depuis

  1. L’auteur n’a pas tenu parole ; et si quelque chose a paru sous ce titre, l’auteur du Voyage autour de ma chambre déclare qu’il n’y entre pour rien. (Note de l’Auteur.)