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gnant aux précédentes, elles ne manqueront pas de faire beaucoup d’impression ; d’ailleurs, elles acquièrent une certaine force par l’événement. Car enfin, ce ballon de 55 pieds en tous sens, qui portait une galerie de 300 liv., un foyer de 80, deux hommes, et plus de 300 liv. de provisions, et qui par conséquent ne pouvait pas partir, est cependant parti le 6 du courant, à la face du ciel, de la terre et du duché de Savoie. Nous croyons donc pouvoir exiger de nos détracteurs qu’ils se contentent de cette démonstration de faits qui nous paraît bonne et qui est à leur portée.

Revenons, s’il vous plaît, à notre narration. Je vous disais, je crois, qu’on s’était empressé de réparer les ravages causés par le feu. Les couteaux des sauveurs du ballon en avaient causé d’autres ; mais le zèle des souscripteurs et l’activité des ouvriers qui travaillaient jour et nuit permirent d’annoncer le départ pour le mardi 4. En effet, le ballon, parfaitement réparé, fut en place au jour marqué ; mais le vent du nord-est, qui soufflait sans relâche, ne permit pas d’exécuter l’expérience ; et deux jours de suite, le public impatient se retira, après avoir passé tristement la journée à regarder l’estrade. Enfin, connue on avait remarqué que le vent soufflait