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loin de la petitesse et de la perfidie des hommes. Que tous les malheureux, les malades et les ennuyés de l’univers me suivent ! — Que tous les paresseux se lèvent en masse ! Et vous qui roulez dans votre esprit des projets sinistres de réforme ou de retraite pour quelque infidélité ; vous qui, dans un boudoir, renoncez au monde pour la vie ; aimables anachorètes d’une soirée, venez aussi : quittez, croyez-moi, ces noires idées ; vous perdez un instant pour le plaisir sans en gagner un pour la sagesse. Daignez m’accompagner dans mon voyage ; nous marcherons à petites journées, en riant, le long du chemin, de voyageurs qui ont vu Rome et Paris ; — aucun obstacle ne pourra nous arrêter ; et, nous livrant gaiement à notre imagination, nous la suivrons partout où il lui plaira de nous conduire.


CHAPITRE III.

Il y a tant de personnes curieuses dans le monde ! — Je suis persuadé qu’on voudrait savoir pourquoi mon voyage autour de ma cham-