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LE LÉPREUX
DE
LA CITÉ D’AOSTE


Ah ! little think the gay licencious proud,
Whom pleasure, power and affluence surround…
Ah ! little think they, while they dance along…
How many pine ?… how many drink the cup
Of baleful grief !… how many shake
With all the fiercer tortures of the mind ?

(Thomson’s Seasons. The Winter)


La partie méridionale de la cité d’Aoste est presque déserte, et paraît n’avoir jamais été fort habitée. On y voit des champs labourés et des prairies terminées d’un côté par des remparts antiques que les Romains élevèrent pour lui servir d’enceinte, et de l’autre par les murailles de quelques jardins. Cet emplacement solitaire peut cependant intéresser les voyageurs. Auprès de la porte de la ville, on voit les ruines d’un ancien château, dans lequel, si l’on en croit la tradition populaire, le comte René de Chalans, poussé par les fureurs de