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battre. Cependant je ne suis pas bien sûr maintenant si je m’endormis alors tout de bon, et si les choses extraordinaires que je vais raconter furent l’effet d’un rêve ou d’une vision surnaturelle.

Je vis descendre du ciel un nuage brillant qui s’approchait de moi peu à peu, et qui recouvrait comme d’un voile transparent une jeune personne de vingt-deux à vingt-trois ans. Je chercherais vainement des expressions pour décrire le sentiment que son aspect me fit éprouver. Sa physionomie, rayonnante de beauté et de bienveillance, avait le charme des illusions de la jeunesse, et était douce comme les rêves de l’avenir ; son regard, son paisible sourire, tous ses traits, enfin, réalisaient à mes yeux l’être idéal que cherchait mon cœur depuis si longtemps, et que j’avais désespéré de rencontrer jamais.

Tandis que je la contemplais dans une extase délicieuse, je vis briller l’étoile polaire entre les boucles de sa chevelure noire, que soulevait le vent du nord, et au même instant des paroles consolatrices se firent entendre. Que dis-je ? des paroles ! c’était l’expression mystérieuse de la pensée céleste qui dévoilait l’avenir à mon intelligence, tandis que mes sens étaient enchaînés par le sommeil ; c’était une communication prophétique de l’astre favorable que je venais d’invoquer, et dont