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me tenant d’une main au montant de la fenêtre, je me suspendis ainsi sur la rue, au risque de me précipiter.

Je vis alors sur un balcon à ma gauche, un peu au-dessous de moi, une jeune femme en déshabillé blanc : sa main soutenait sa tête charmante, assez penchée pour laisser entrevoir, à la lueur des astres, le profil le plus intéressant, et son attitude semblait imaginée pour présenter dans tout son jour, à un voyageur aérien comme moi, une taille svelte et bien prise ; un de ses pieds nus, jeté négligemment en arrière, était tourné, de façon qu’il m’était possible, malgré l’obscurité, d’en présumer les heureuses dimensions, tandis qu’une jolie petite mule, dont il était séparé, les déterminait encore mieux à mon œil curieux. Je vous laisse à penser, ma chère Sophie, quelle était la violence de ma situation. Je n’osais faire la moindre exclamation, de peur d’effaroucher ma belle voisine, ni le moindre mouvement, de peur de tomber dans la rue. Un soupir m’échappa cependant malgré moi ; mais je fus à temps d’en retenir la moitié ; le reste fut emporté par un zéphir qui passait, et j’eus tout le loisir d’examiner la rêveuse, soutenu dans cette position périlleuse par l’espoir d’entendre chanter encore. Mais, hélas ! sa romance était finie,