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d’en faire l’étude ; car il était si déconcerté de mon apparition inattendue et du sérieux avec lequel je le regardais qu’il continua de marcher quelque temps avec moi sans proférer une parole, comme si nous avions été à la promenade ensemble. Enfin, il balbutia le prétexte d’une affaire dans la rue Grand-Doire ; mais je le remis dans le bon chemin, et nous revînmes à la maison, où je le congédiai.

Ce fut alors seulement que je me proposai de faire un nouveau voyage dans ma chambre pendant la dernière nuit que je devais y passer, et je m’occupai à l’instant même des préparatifs.

Chapitre III

Depuis longtemps je désirais revoir le pays que j’avais parcouru jadis si délicieusement, et dont la description ne me paraissait pas complète. Quelques amis qui l’avaient goûtée me sollicitaient de la continuer, et je m’y serais décidé plus tôt sans doute, si je n’avais pas été séparé de mes compagnons de voyage. Je ren-