chant pas que ces formes prodigieuses n’étaient que l’ouvrage de l’amidon, ne put s’empêcher de témoigner un étonnement qui aurait redoublé en sens inverse si la gaze eût été transparente.
« Mais apprenez-nous, dit-elle, pourquoi les femmes d’aujourd’hui semblent plutôt avoir des habillements pour se cacher que pour se vêtir : à peine laissent-elles apercevoir leur visage, auquel seul on peut reconnaître leur sexe, tant les formes de leur corps sont défigurées par les plis bizarres des étoffes ! De toutes les figures qui sont représentées dans ces feuilles, aucune ne laisse à découvert la gorge, les bras et les jambes : comment vos jeunes guerriers n’ont-ils pas tenté de détruire une semblable coutume ? Apparemment, ajouta-t-elle, la vertu des femmes d’aujourd’hui, qui se montre dans tous leurs habillements, surpasse de beaucoup celle de mes contemporaines ? »
En finissant ces mots, Aspasie me regardait et semblait me demander une réponse. — Je feignis de ne pas m’en apercevoir ; — et pour me donner un air de distinction, je poussai sur la braise, avec les pincettes, les restes de la perruque du docteur qui avaient échappé à l’incendie. — M’apercevant ensuite qu’une des bandelettes qui serraient le brodequin d’Aspasie était