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en présence de quelques religieux Dominicains.

Et comment appartient-il à un voyageur étranger de décider, sans aucune connaissance de cause, sur ce qu’un grand tribunal de l’Espagne doit cacher ou publier, suivant la nature des crimes, et le degré de publicité que la scélératesse humaine leur a donné ? En Espagne, tout comme ailleurs, on sait apparemment ce qu’il faut cacher et ce qu’il faut montrer au public.

Les autres reproches que cet écrivain adresse au tribunal de l’Inquisition ont encore moins de fondement. « Il peut, dit-il, faire paraître devant lui tous ceux qu’il juge à propos d’y appeler, les surprendre dans leur lit au milieu de la nuit, etc. »

Si le voyageur entend parler des témoins, il s’accuse évidemment de n’avoir aucune idée de la justice criminelle ; car si quelque