Page:Maistre - Lettres à un gentilhomme russe sur l’Inquisition espagnole, 1846.djvu/89

Cette page n’a pas encore été corrigée

LETTRE III.

Monsieur le Comte,

LORSQUE je vous ai parlé de l’origine de l’Inquisition, lorsque je vous en ai exposé les caractères distinctifs, je me suis appuyé presque exclusivement sur le rapport fait par le comité des Cortès pour la suppression de cette fameuse institution. Je ne pouvais vous donner de preuve plus évidente de ma sévère impartialité. Lorsque, pour défendre un coupable, le défenseur ne tire ses moyens que de l’acte d’accusation, j’espère que l’accusateur n’a point à se plaindre.

Maintenant, monsieur, pour