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publique française [1], et il est curieux de voir de quelle manière on a rendu compte de cet ouvrage dans ce même journal, d’où j’ai tiré le singulier morceau cité à la pag. 15. Ici, comme vous allez voir, c’est un homme plus réfléchi qui tient la plume.

« Quel est cependant, s’écrie l’estimable journaliste, quel est le tribunal en Europe, autre que celui de l’Inquisition, qui absout le coupable lorsqu’il se repent et confesse le repentir ? Quel est l’individu tenant des propos, affectant une conduite irréligieuse, et professant des principes contraires à ceux que les lois ont établis pour le maintien de l’ordre social, quel est cet individu qui n’ait pas été averti deux fois par les membres de ce tribunal ? S’il récidive, si, malgré les avis qu’on lui donne, il persiste dans sa conduite, on l’arrête, et s’il se repent on le met en

  1. Nouveau voyage en Espagne, par M. Bourgoing. (Journal de l’Empire, 17 septembre 1805.)