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du matin, l’hôtel du saint office de l’Inquisition de cour [1]. S.M. visita tous les bureaux et les prisons même, s’informant de tout dans le plus grand détail, et daignant rendre la justice la plus flatteuse au zèle éclairé avec lequel les ministres de ce tribunal servent LES DEUX MAJESTÉS [2]. Durant cette visite, qui dura près de trois heures, le roi fut continuellement accompagné par son excellence, M. l’inquisiteur général [3], qui était accouru pour avoir l’honneur de suivre

  1. El tribunal del santo officio de la Inquisicion de corte. Gazeta de Madrid ; avril 1815. Il ne faut pas laisser passer cette expression ; on voit que tout se rapporte à la puissance royale.
  2. En obsequio de ambas magestades. Parfaitement bien dit ! Quelle vérité et quels sens exquis dans cette expression ! Monarchie, unité, indépendance de part et d’autre ; et cependant union parfaite. Bossuet a dit dans le même sens : Les deux souverainetés.
  3. Ce titre, et celui qui distingue les trois inquisiteurs nommés d’abord après dans la même feuille, prouve qu’aucun des quatre n’était religieux.