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comme juges ecclésiastiques, mais comme juges royaux. (Page 35.)

D’ailleurs, qu’importe encore, dès que c’est un point convenu, qu’aujourd’hui, comme autrefois, aucune ordonnance de l’inquisition ne saurait être, je ne dis pas exécutée, mais seulement publiée, sans le consentement préalable du roi [1].

De là vient que les rois ont tenu, dans tous les temps, très fortement à l’Inquisition, et que Charles-Quint, entre autres, ayant été requis, par les états d’Aragon et de Castille, de rendre les procédures de l’Inquisition un peu moins sévères, ce prince, qui ne savait pas mal régner, répondit en termes ambigus, qui semblaient tout accorder, et dans le fait n’accordaient rien

  1. Hoy mismo... los edictos de la Inquisiciòn no podian publicarse sin haber antes obtenido el consentimiento del rey, pag. 89.