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se sont abstenus avec raison d’imposer aux autres la nécessité d’un serment qu’ils se garderaient bien de prêter eux-mêmes, et ils ont rejeté le bill. Ainsi l’Anglais arien et même mahométan devient éligible au parlement, puisqu’il n’y a pas d’islamite éclairé qui refuse de reconnaître le Christ pour un fort honnête homme, voire même pour un grand prophète ; sur quoi un anonyme, égayé par ce grand acte de la législation anglaise, a décoché sur le parlement impérial l’épigramme suivante, qui n’est pas tout à fait dépourvue de sel.
De par le roi, et l’une et l’autre chambre,
Tout Anglais peut, conformément aux lois,
Croire, sans peur de se méprendre,
QU’UN EST UN ET QUE TROIS SONT TROIS [1].
- ↑ On the late repeal of the Trinity-Doctrine Bill.
King, Lords and Commons do decree
That henceforth every man is free
To think, or say, as it may be
That one is one, and three are three.
(Morning-Chronicle, 11 novembre 1814, n° 14, 205.)