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doctrine enseignée par ces prédicateurs, car il y a entre ces deux choses une relation constante et invariable.

Un Anglais, également recommandable par son rang et par son caractère, me disait un jour dans l’intimité du tête-à-tête, qu’il n’avait jamais pu regarder sans rire la femme d’un évêque. Le même sentiment se trouve plus ou moins dans tous les cœurs. On sait que Locke appelait déjà le banc des évêques le « caput mortuum de la Chambre des Pairs. » Le nom primitif subsiste, mais ce n’est plus qu’un fantôme léger et magni nominis umbra.

Quant aux ministres du second ordre, il est peu nécessaire d’en parler.

Le prédicateur de la foi est toujours considéré ; mais le prédicateur du doute est toujours ridicule. Partout donc où l’on