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J’ai beau chercher, je vous l’avoue, avec toute la bonne foi possible, et en me rappelant tout ce que je viens d’écrire, ce qu’il y a de détestable dans ce fameux tribunal, je ne sais pas le voir ; mais une accusation aussi solennelle, et portée sur un théâtre aussi respectable que celui du parlement d’Angleterre, m’inspire l’idée d’une discussion particulière. J’espère vous démontrer dans les lettres suivantes que les Anglais ont peut-être moins de droit que toutes les autres nations européennes de reprocher à l’Espagne son Inquisition. Vous en jugerez incessamment : permettez-moi de prendre congé de vous.

J’ai l’honneur d’être, etc.

Moscou, 5/17 août 1815.